Après avoir essayé le vapotage et les e-liquides prêt à l’emploi, on a bien souvent envie d’explorer d’autres saveurs et sensations. Les vapoteurs expérimentés modifient certains éléments de leur e-cigarettes pour obtenir une vapeur plus chaude ou encore plus abondante. Mais en plus, ils créent eux même leur propre e-liquide. Les fournisseurs d’accessoires de vapotage tentent d’ailleurs de répondre à leur besoin en leur proposant divers ingrédients qu’ils vont mélanger eux-mêmes. On appelle cela le «?Do It Yourself?». Pour pouvoir créer cependant son propre liquide pour e-cigarette, tout amateur de vape doit connaître les divers éléments qui le composent et surtout leur proportionnalité.
Les éléments de base des E-liquides
L’e-liquide est une solution homogène constituée de deux bases, le propylène de glycol et la glycérine végétale. Ceux-ci forment alors 90 à 95 % du mélange et permettent donc à l’e-cigarette de produire de la vapeur. Toutefois, on vapote aussi pour le goût. Aussi, à ces solutions on ajoute d’autres arômes et additifs.
– Le propylène de glycol
Le propylène de glycol est une forme de diol dérivé de l’oxyde de propylène. On retrouve le propylène de glycol dans de nombreux produits transformés. On l’utilise alors comme un additif alimentaire. Il sert donc de produit principal pour les E-liquides. Avec sa texture visqueuse et sa neutralité, il est transformé par la résistance en vapeur tout aussi neutre qui possède seulement l’apparence de la fumée de cigarette. Il est également inodore et ne sent pas le brûlé. Néanmoins, s’il est inhalé seul sous forme de vapeur, il peut entraîner quelques dessèchements. En termes de toxicité, celle de la vapeur de propylène de glycol est quasiment nulle. Il ne cause pas d’effet secondaire sauf si on ingurgite sous forme liquide à très forte dose.
– La glycérine végétale
La glycérine végétale ou le glycérol par ses propriétés se rapproche du propylène de glycol. Il n’a pas d’odeur et possède un goût légèrement sucré. Il se constitue de plusieurs molécules, dont des hydroxyles (alcools). Il s’agit de même d’une substance que l’on retrouve dans la production d’aliments à échelle industrielle, mais aussi dans le domaine de la conception de médicament contre la constipation. Il a en effet une propriété laxative. On s’en sert donc pour imiter la fumée de cigarette.
La glycérine végétale et le propylène de glycol ne contiennent alors pas d’autre substance à l’inverse du tabac contenu dans la cigarette classique. Une fois brûlé, ce dernier libère une centaine de substances toxiques, dont le goudron, qui se colle aux alvéoles des poumons. Ces additifs par contre ne sont pas cancérigènes ou nocifs pour la santé.
Les composants spécifiques des E-liquides : arômes et autres additifs
La vapeur produite d’un mélange entre propylène et glycol n’a pas de goût. Il est aussi neutre par rapport à la fumée, ce qui risque de susciter l‘inconfort pour ceux qui souhaitent sortir de la dépendance. À la longue, on s’en lasse. Aussi, certains vapoteurs ont eu l’idée d’ajouter à ces substances d’autres additifs, dont les arômes et la nicotine principalement.
– Les arômes
Il s’agit des arômes ordinaires que l’on utilise pour aromatiser bon nombre de produits alimentaires ou non comestibles. Ceux-ci sont en principe facultatifs, les bases étant suffisantes pour vapoter. Toutefois, ils donnent à la vapeur une consistance et surtout une saveur singulière. Ils rendent plus aisée la transition entre la cigarette et l’e-cigarette pour les fumeurs qui souhaitent vaincre l’addiction. Ou simplement, les arômes améliorent considérablement l’expérience obtenue du vapotage. On peut en explorer diverses possibilités et combinaisons.
Les arômes sont extrêmement diversifiés. Ils peuvent être soit naturels comme les extraits de fruits (vanille, cocotte, fraise) ou artificiels. Certains composants chimiques imitent à la perfection l’arôme de la fumée de tabac ou de la nicotine. La menthe est l’un des additifs les plus utilisés. Très odorante, elle rafraîchit à la fois l’haleine. D’ailleurs les vapoteurs aguerris tentent des expériences en mélangeant des saveurs totalement opposées ou complémentaires.
Dans tous les cas, naturel ou artificiel, l’arôme ne représente que 1 % de l’e-liquide au maximum. Il est nécessaire de disposer d’une grande connaissance pour connaître la dose requise pour que la vapeur ne soit pas surchargée. En trop grande quantité, il est nocif pour l’organisme. Les néophytes peuvent toutefois commander directement des E-liquides déjà préparés par des spécialistes ou encore demander à ces derniers des recettes sûres et savoureuses.
– La nicotine et les autres additifs
Présenté sous forme d’huile, cet alcaloïde provient du tabac. Il a des effets psychotropes et excite le système neurovégétatif. Toutefois, il ne provoque pas d’hallucination ou d’euphorie. Voilà pourquoi on le considère comme une forme de drogue douce. La prise de nicotine même à faible dose rend accro. De ce fait, sa consommation, du moins en France, reste réglementée.
En ce qui concerne le vapotage, les e-liquides peuvent en contenir à mesure de 20 g/ml au maximum ou bien en être exempts. Dans ce cas, la fiole de nicotine (de 5, de 10 ou de 20 ml) est vendue séparément avec l’appellation «?booster?». Le vapoteur pourra par la suite le verser directement dans le réservoir de l’e-cigarette. Pour éviter de se tromper dans la dose de nicotine, il est possible d’acheter des fioles pour E-liquides préremplies. Le vapoteur pourra ainsi contrôler lui-même la quantité de nicotine dans la vapeur. De plus, cette dernière n’est pas brûlée, ce qui atténue son effet addictif. Il n’aura qu’à réduire peu à peu son pourcentage jusqu’à sortir définitivement du servage.
D’autres additifs peuvent être combinés au propylène de glycol et au glycol. Tel est le cas du cannabidiol ou CBD, une molécule active non-psychotrope extraite du chanvre. Celle-ci est librement vendue et consommable en France. À l’inverse, le tétrahydrocannabinol (THC) reste interdit. On lui doit tous les effets négatifs du cannabis. Il est par ailleurs impossible de le trouver en pharmacie.
Les additifs peuvent aussi être des compléments d’arômes ou substances permettant d’obtenir une vapeur au goût original. Leur usage et leur quantification demandent de la précision pour qu’ils ne produisent pas l’effet inverse de ce qui est désiré.