Les compagnies aériennes affrontent de nombreux défis : concurrence accrue, taux d’occupation, imprévus… Pour rester à flot et dégager des revenus suffisants, elles usent de diverses stratégies. Parmi ces stratégies, il y a le Yield management et le surbooking qui leur permet d’optimiser leur chiffre d’affaires. Découvrez les différents volets de cette stratégie des compagnies aériennes.
Le Yield management, le fonctionnement
Né dans les années 80 aux États-Unis, le Yield Management est une stratégie des compagnies aériennes qui permet d’optimiser leurs résultats grâce à un système de prix évolutif. Grâce à son efficacité, cette stratégie est utilisée dans d’autres secteurs comme l’hôtellerie.
Concrètement, pour optimiser le chiffre d’affaires, les entreprises usent d’un tarif variable ou d’un tarif flexible. Par exemple, le prix de vente d’un billet varie en fonction du client et du moment de l’achat.
Pour une même place d’avion, le prix peut varier d’un jour à un autre ou d’une heure à une autre. Une personne qui a acheté son billet la veille peut payer moins cher ou plus cher qu’une autre en fonction des critères définis par les Yield managers.
Ainsi, en général, si vous réservez votre billet à l’avance, vous payez souvent moins cher que les autres. Si les managers ont identifié un autre critère (avion mal rempli), ils proposeront des prix moins chers aux passagers de dernière minute.
Le surbooking, levier d’optimisation des compagnies aériennes
Le surbooking ou surréservation est une stratégie des compagnies aériennes issue du Yield management. Les compagnies aériennes utilisent le surbooking pour optimiser leur taux d’occupation c’est-à-dire, permettre aux vols d’être complets. Pour cela, elles vendent plus de billets que de places réellement disponibles. Cela permet d’éviter des places vides au décollage dues aux éventuels désistements.
Stratégie gagnante pour les compagnies aériennes, elle est source de nombreux désagréments pour les voyageurs. En effet, quand l’avion est complet, les voyageurs se voient refuser l’accès à l’embarquement, malgré le paiement d’un billet en bonne et due forme. Cette pratique n’est pas illégale, mais elle est réglementée.
Ainsi, la compagnie est tenue légalement de vous mettre sur un autre vol pour la même destination. Le prix du billet reste inchangé et les dépenses essentielles pendant l’attente seront prises en charge. Si vous décidez de ne pas prendre l’avion, cela ouvre droit à un remboursement du prix du billet. De plus, si vous remplissez les critères de l’Union européenne, vous pouvez obtenir une indemnisation pour préjudice moral.
Le volet marketing de la stratégie des compagnies aériennes
Les stratégies des compagnies aériennes sont souvent liées entre elles. Parmi les techniques développées par ces entreprises, la stratégie du «?prix imbattable?» s’avère efficace. Pour proposer des tarifs low cost, elles conjuguent plusieurs techniques pour comprimer les dépenses :
- Choix des destinations sur un circuit plus court (portée régionale entre quelques villes uniquement)?;
- Optimisation de la gestion des ressources humaines (personnel moins nombreux, comptabilisation du temps de vol uniquement)?;
- Choix des aéroports en périphérie (atterrissage dans des aéroports avec des taxes moins importantes).
De manière générale, les compagnies aériennes usent d’une ou plusieurs stratégies pour maximiser leur marge et affronter les périodes creuses.